Intéressants échanges (on ne peut pas dire « discussions ») sur Twitter depuis quelques jours, où la question de l’impact de Twitter dans le trafic de sites a été posée. Plusieurs éditeurs de sites ont eu la transparence de répondre et à défaut d’être capables d’en tirer des conclusions définitives, voici au moins une compilation de ce que j’ai vu passer à ce sujet :
Pour OverBlog : Twitter = 0,06% du trafic (source Frédéric Montagnon, sur FriendFeed, je ne sais pas faire de lien…) sur 10 millions de visites en l’espace de 5 jours
Pour Owni : Twitter = 6,7% du trafic (source : Nicolas Voisin)
Pour Rue89 : Twitter = 0,5% du trafic (source : Pierre Haski), en augmentation de +35% depuis 2 mois
Pour lexpress.fr : Twitter = 2% du trafic (source : Eric Mettout), boosté par les comptes de Christophe Barbier et Géraldine Dormoy. Edit du 26/9 : pour lexpress.fr, Twitter représente 4% des 7% de trafic en provenance des referrers, comme le montre le billet publié par Eric Mettout sur son blog avant l’ensemble des sources de trafic du site (une mine !). Soit 0,3% du trafic, on est donc plus proche de ce qu’annonce Rue89.
Pour Cnet : Twitter = illisible en raison des redirections d’URL (source : Emmanuel Parody). Edit du 26/9 : erratum, les Tinyurl n’empêchent pas la lecture des stats. Emmanuel avait qualifié ce trafic Twitter « d’insignifiant ».
Pour Ceza.me : Twitter = environ 20% (source : Erick Hostachy)
Pour LePost : « chez nous, c’est surtout Facebook qui monte » (source : Benoît Raphaël)
Et enfin après un moment d’affolement total suite à une mauvaise interprétation initiale qui a fait que certains ont cru que 10% du trafic du New York Times proviendrait de Twitter, Emmanuel Parody estime ce trafic à « 1 à 2% maxi« .
Très difficile de tirer des conclusions, je trouve. Qu’en pensez-vous ?
Bon et bien sûr, on aimerait avoir une vision plus globale notamment avec le trafic Facebook (au lieu de systématiquement bloquer sur Twitter) et Google, mais on fait avec les moyens du bord 😉
De mon côté, petite expérience d’observation sur l’effet Twitter dans les 24 heures qui ont suivi la publication du billet sur la communication de crise. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : en 24 heures,
– le billet a été linké 23 fois sur Twitter
– la somme des followers des 23 fait un total de 91 000 + contacts potentiels (dont 77 000 liés au seul @jeanlucr)
– sur ces 24 heures, le billet a été vu 229 fois (400+ au total), soit environ 10 par tweet en moyenne
Edifiant non ? Et encore, Twitter n’était pas le seul referer… ce qui s’explique à mon avis de la façon suivante :
– l’abondance d’info : un lien est trop facilement noyé dans le flux d’information
– le facteur hasard : ici en l’occurrence, Jean-Luc Raymond tweete le lien à 7h du matin. Pas le meilleur moment pour favoriser les clics (tiens, voir cette étude sur les facteurs de propagation sur Twitter : on a plus de chances d’être retweeté le vendredi à 16h)
– la circulation circulaire : sur Twitter, l’information tourne en boucle dans les mêmes communautés, auprès des mêmes publics, des mêmes individus
– les comptes fake et spam : si on regarde la liste d’abonnés de Jean-Luc Raymond, on voit énormément, énormément de comptes spam. Thierry Crouzet est en train d’expérimenter le truc semble-t-il, à suivre. Attention je ne dis pas que le compte de Jean-Luc Raymond est bidon, j’ai constaté plusieurs fois les effets de trafic qu’il peut apporter lorsqu’il a linké Internet et Opinion(s), mais cela se compte au maximum en quelques centaines de clics, pas en millers ou en dizaines de milliers. [Edit : voir l’analyse de PetitesPhrases : « quel est le prix d’un tweet de Jean-Luc Raymond ? »]
Merci à Nicolas Gosset qui a activement contribué à faire remonter ces chiffres.